Cette classification signe la fin du terme « angioedème non histaminique » qui devient angioedème mastocytaire. Un nouveau type d’angioedème apparait : celui qui est secondaire à une dysfonction endothéliale vasculaire. Enfin, sont regroupés sous un même « sous type » les angioedèmes médicamenteux qu’ils soient associés aux AINS ou aux IEC…. Nous n’avions pas soutenu ce dernier classement car nous considérons que les AE aux IEC sont secondaires à l’activation de la voie kallicréine-kinine ; ce qui n’est pas le cas des AE aux IEC qui sont secondaires à une activation mastocytaire.
Sur le plan thérapeutique, il y a eu plusieurs annonces tant au dernier congrès de l’EAACI de Valence que via 2 publications dans le NEJM.
Le sebetralsat (anti kallicréine par voie orale) a montré son efficacité dans le traitement des crises. Cela ouvre la perspective d’une meilleure prise en charge des crises en s’affranchissant de la voie injectable qui est parfois un obstacle au traitement rapide d’une crise.
Le donidalorsen (anti sens réduisant l’expression de la kallicréine) a montré son efficacité à réduire drastiquement la fréquence des crises.
Enfin, l’EAACI vient de valider la création d’un groupe de travail EAACI sur l'angioedème , demande portée par l’Italie, l’Espagne, la Hongrie et la France !
Pr Laurence BOUILLET